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C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut se taire
23 février 2012

ASTHENIE

Le handicap qu'est-ce que c'est ? Selon wikipédia le handicap exprime une déficience vis-à-vis d'un environnement, que ce soit en termes d'accessibilité, d'expression, de compréhension ou d'appréhension. Il s'agit donc si j'en crois la définition plus d'une notion sociale que d'une notion médicale. La déficience étant une faiblesse, carence insuffisance, lacune ou rareté.
Alors, pris comme cela, au pied de la lettre, je peux affirmer de but en blanc que comme la plupart des gens, je possède un handicap car j'ai une grande déficience dans la compréhension de certains comportements. Ce comportement qu'ont certaines personnes dès qu'elle croit avoir un ascendant sur d'autre ou dès qu'elles ont un "titre".

Prenez un exemple : Deux jours après la rentrée, en classe de petite section, l'institutrice de mon neveu à déclarer sans ambages, à ma soeur qui venait récupérer son bout de chou, que son fiston avait, selon elle un comportement anormal. Ma soeur, dans tous ses états, s'est étonnée, quand même, que l'on puisse "diagnostiquer" un problème après seulement deux jours d'école ... L'instit lui dit qu'elle allait prolonger l'observation de plus près pendant un certain temps, puis deux semaines plus tard (notez le délai hummmmsmiley_1412priereclin_d_oeillol3) elle lui annonça devant tous, parents, élèves, collègues, qu'elle avait demandé, (sans auparavant avoir obtenu l'assentiment des parents, ni même les avoir entretenu lors d'un éventuel RDV pour en parler) l'avis du psychologue scolaire car elle confirmait son analyse : Petit C; avait un problème de comportement. 
Quand ma soeur s'est enquis de savoir les motifs d'une telle conclusion, elle lui dit que Petit C. ne faisait pas ce qu'elle lui demandait, et que pire quand il allait aux ateliers il défaisait systématiquement tout ce qu'elle avait pris la peine d'organiser, pour refaire un rangement à sa sauce ! Et elle poussa le bouchon jusqu'à mettre un nom sur le soi-disant problème : il était dyspraxique !

Imaginez ce que peut faire une telle analyse chez une maman ! D'autant que ni la nounou, ni la crèche, ni aucun membre de la famille, ne lui avait jamais parlé d'un problème de comportement chez Petit C, hormis, peut être le fait qu'il se mettait dans sa bulle dès qu'il était concentré sur quelque chose !

Ma soeur n'est pas crédule, mais elle s'est quand même posée la question : Et si j'étais passée à côté ?

Ce qui me met en colère ce n'est pas tant qu'une personne en juge une autre, non c'est qu'une personne puisse confondre son rôle et se confère des diplômes qu'elle n'a pas : à savoir celui de docteur en médecine ! C'est aussi qu'une personne  ayant une "autorité" sur un enfant, une personne censée former les jeunes esprits n'ait pas conscience des conséquences négatives que peuvent occasionner ce genre d'attitude chez un enfant ! Imaginez les dégâts chez une famille qui n'a ni le recule, ni les moyens d'analyser la chose !

La conclusion de cette histoire est que ma soeur a fait voir son petit garçon par le pédiatre puis par un pédo psychiatre "parce qu'on ne sait jamais" ;hummmmsmiley_1412.  Le verdict est tombé Petit C. n'a qu'un problème, celui d'avoir à supporter une adulte qui ne l'aime pas, qui a eu un préjugé sur lui dès le départ, et qui le brime dès qu'il fait un geste de côté. 

Ce petit bonhomme de 3 ans  serre les poings dans la journée pour dire à  sa maman une fois arrivée à  la maison après avoir entendu une énième réflexion : "maman, je crois que je vais pleurer" !

Bon rassurez-vous une fois à la maison tout va bien. Et une fois dans l'antre de la sorcière, Petit C. n'est pas trop mal, les copains et l'ATSEM ne lui posent aucun problème. Seul le départ de maman est difficile, après il s'adapte et maman veille au grain. Ma soeur a mis les points sur les i avec la maîtresse et a dû taper du poing sur la table. Et puis forte de l'analyse des médecins, ma soeur les lui a mis sous le nez et la maîtresse n'a pu que se taire !
Selon plusieurs parents  "le problème chez cette dernière est récurrent". "Elle en a un dans le collimateur chaque année". "Pas une année ne se passe sans qu'elle ne prenne en grippe un enfant puis ses parents !" alors ma soeur surveille. Elle veille à ce que le comportement de cette dernière ne dérive pas, et que Petit C. ne se renferme pas et ne développe pas un vrai problème (du genre phobie scolaire).

Mais est-ce bien là, ce qu'on devrait faire lorsqu'on emmène ses enfants à l'école ?

Allez mon Petit C. J -62 et tu seras libéré !priereclin_d_oeillol3

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Commentaires
S
C'est fou comme histoire ! Heureusement les institutrices de mes filles ont toujours été professionnelles, je rajouterais même adorable pour l'une d'entre elles.<br /> <br /> Ta soeur n'a pas envisagé de le changer de classe ?
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F
Nana : quand mon frère est dcd, Yoyo a eu un peu de mal à passer le cap. Son instit de cm2 avait elle aussi décrété que yoyo faisait une dépression mais refusait de croire que la cause était dans le dc de mon frère. Yoyo en a bcp souffert. J'ai dû également intervenir assez durement pour qu'elle arrête de lui pomper l'air toute la journée afin de lui faire "avouer" un problème qui n'existait que dans la tête de l'instit. Dans la conversation cette dernière m'a avoué avoir commencé des études de psychologie. Je n'ai pas pu m'empêcher de lui balancer qu'elle avait bien fait d'arrêter ;)
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N
J'ai eu un problème avec une des maîtresses de Louloutte. Elle avait fait une fixation sur sa timidité et passait son temps à y chercher une cause "familiale". Tous les soirs ma fille me disait que la maîtresse passait la récréation à lui soutirer des infos sur la vie à la maison et lui répétait : "Si tu veux parler, je suis là tu peux tout me dire" j'ai dû me fâcher pour qu'elle cesse de la harceler ! c'est dingue non !
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F
Santo : Nous connaissons la dyspraxie, un neveu chez nous en est atteint. Ma soeur a donc tout de suite relativisé les propos de l'instit. Mais comme elle me disait et si c'était autre chose. Même si nous étions là pour la rassurer on lui a conseillé d'aller consulter de vrais docteurs pour lui enlever tous les doutes engendrés par la maîtresse. Merci pour le lien je lui transmettrai pour info.<br /> <br /> Mado : Oui, perso, je pense que nous aurions signaler l'abus du moins à froid, une fois tous les doutes levés, et les preuves en main, ne serait ce que pour préserver les autres... Mais cela est propre à chacun. Chacun à des raisons importantes de le faire ou pas!
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M
oh ! quelle horreur ! Comment peut on se permettre de poser un diagnostique quand on est pas médecin ? Cela me sidère toujours que certaine personne puisse se servir de leur "autorité" pour justifier leur préjugé ! Dangereuse institutrice ! Peut être faudrait il que les parents le signale à qui de droit !
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